J’ai été interviewée pour un article paru dans l’édition du 31 août 2020 du quotidien espagnol El Mundo, à l’approche de l’ouverture du procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher à Paris.
J’ai eu l’occasion d’y aborder certains points particulièrement importants, s’agissant des deux affaires qui viennent enfin devant leurs juges :
«Après cinq ans, c’est un soulagement que commence le jugement, car c’est l’occasion pour les victimes de pouvoir écouter la vérité, de connaître les motifs des accusés.»
«[Samia] Maktouf considère que l’on ne pouvait pas juger les attentats séparément parce qu’il existe ‘un fil conducteur entre eux : les protagonistes sont les mêmes. Ceux qui ont aidé à Coulibaly sont les mêmes qui ont aidé les frères Kouachi.’»
«[Samia] Maktouf considère qu’il est important que le jugement soit filmé pour ‘la conscience collective’ et pour que les générations futures se souviennent de ces attentats terroristes, dans lesquels l’on s’en est pris à des gens parce qu’ils étaient juifs ou à un média de communication pour avoir défendu la liberté d’expression.»
«‘Les terroristes n’auraient pas pu agir s’ils n’avaient eu des complices, s’ils n’avaient bénéficié d’un appui logistique, d’armes, de gens qui leur ont loué des appartements, de voitures’, explique Samia Maktouf, qui souhaite que le terrorisme soit considéré ‘crime contre l’Humanité’.»