Samia Maktouf était l’invitée d’Europe 1 ce dimanche matin. Au micro de Jean-Pierre Elkabbach, l’avocate de 42 parties civiles au procès du 13-Novembre a estimé que ce procès historique n’était pas celui de l’Islam mais celui du salafisme et du fanatisme religieux qui « veulent changer notre mode de vie ». 

 

 

Le procès du 13-Novembre n’était en aucun le procès de l’Islam, selon une avocate des parties civiles. Invitée sur Europe 1, Samia Maktouf, avocate de 42 parties civiles au procès est revenue sur ce rendez-vous judiciaire historique.  « Ce n’était pas le procès de l’islam, c’était le procès d’une pratique prétendument religieuse, d’une idéologie, de l’étendard du salafisme qui veut s’insérer dans notre vie, changer notre mode de vie à l’encontre de l’État de droit », a-t-elle déclaré au micro de Jean-Pierre Elkabbach ce dimanche matin sur Europe 1.

« Pour les accusés, il était inconcevable qu’une femme puisse porter la voix des victimes »

Samia Maktouf a également expliqué les raisons pour lesquelles elle a commencé une de ses plaidoiries en arabe.  » Je voulais expliquer le contexte. Je voulais expliquer quel était le monde idéal des accusés. Je voulais que les magistrats professionnels sachent que pour eux, à ma place, le jour ou je plaidais, il était inconcevable qu’une femme puisse porter la voix de ses victimes. Il était inconcevable qu’une femme puisse être avocate. Et quand bien même voilée, j’aurais été contrainte de respecter des préceptes religieux obligatoires ».

Car pour les terroristes des attentats du 13-Novembre, « le diable est dans la femme ». « Il est dans tout ce que représente notre société laïque, notre République », souligne Samia Maktouf. Vendredi 10 juin, la perpétuité incompressible a été requise contre Salah Abdeslam, l’unique survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015