Yasser Bensalah, touché à deux reprises à la terrasse du Bataclan Café alors qu’il était en vacances à Paris, ne manquerait pour rien au monde l’hommage national aux 130 victimes des attaques du 13 novembre, prévu ce vendredi aux Invalides.
Aujourd’hui, conscient d’être une victime, il a entamé démarches d’indemnisation et soins psychologiques, épaulé par son avocate, Me Samia Maktouf. Dans l’hôtel où il loge, d’autres familles de victimes sont présentes. «On se voit au petit déjeuner. On se prend dans les bras. Une mère a perdu sa fille au Bataclan. Elle a développé beaucoup d’amour pour moi. Quand elle me serre, j’ai l’impression qu’elle essaie de retrouver un peu de sa fille.» Sa présence à l’hommage national, c’est aussi pour honorer la douleur de cette mère qu’il y sera. «On doit être unis. Tout le monde a été touché par ce drame, toutes les nationalités, toutes les religions. Nous devons partager notre souffrance, nos émotions. J’espère que cela nous aidera à nous reconstruire.»