J’ai été auditionnée le mercredi 17 février 2016 à l’Assemblée nationale par la Commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre 2015, présidée par M. Georges Fenech, Député du Rhône, et dont le rapporteur est M. Sébastien Pietrasanta, Député des Hauts-de-Seine.
Avec moi, mon client M. Omar Dmougui, qui était vigile au Stade de France le soir de l’attentat et a réussi à empêcher les terroristes d’entrer dans le stade, évitant ainsi un meurtre de masse. Malgré le profond traumatisme qui le tient depuis lors, il a témoigné avec courage, sincérité et humilité de son acte civique exemplaire.
J’ai souligné l’enchevêtrement de toutes les affaires de terrorisme que la France a connues depuis la genèse de celles-ci : Artigat 1, dont le maître d’œuvre, Fabien Clain, apparaît aussi dans l’affaire Merah et a revendiqué au nom de Daesh les attentats de novembre dernier par Internet, avec en fond sonore un nachid (chant engagé) fredonné par son frère. Comme lui, d’autres protagonistes de ces affaires sont en fuite en Syrie.
Parmi les différents dysfonctionnements que j’ai relevés, j’ai évoqué l’absence de collaboration entre les divers services de renseignements internes et internationaux.
C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de rappeler qu’en amont des attentats du 13 novembre 2015, la Belgique n’avait pas transmis d’informations aux services français sur Abdelhamid Abaaoud, le terroriste belge qui a tiré sur des cafés et restaurants de Paris, alors que l’Etat fédéral belge le connaissait pourtant déjà depuis le démantèlement de la filière djihadiste de Verviers (Province de Liège) en janvier 2015.