J’ai été le mercredi 27 avril au soir l’invitée de News et Compagnie, sur BFM TV, où je suis revenue sur la remise, tant attendue et espérée par les familles des victimes, de Salah Abdeslam aux autorités françaises par la Belgique qui le détenait depuis son arrestation.
J’ai souligné qu’il s’agissait d’un nouveau souffle pour l’instruction, et surtout, que Salah Abdeslam, malgré l’image que la défense veut donner de lui, ne peut prétendre au statut de repenti prévu par la loi du 9 mars 2004.
Depuis qu’il a été arrêté, Salah Abdeslam n’a cessé de faire volte-face, ayant d’abord refusé sa remise à la France puis l’ayant ensuite vivement réclamée, ayant offert sa coopération aux autorités belges mais n’en ayant rien fait.
La preuve en est, il n’a rien tenté pour empêcher les attentats de Bruxelles, exécutés notamment par son ami d’enfance Mohamed Abrini, «l’homme au chapeau», dont le rôle dans les attentats du 13 novembre est avéré et dont, faut-il le rappeler, les proches des victimes attendent aussi le retour en France.
Cela démontre qu’Abdeslam ne fait qu’adapter son discours à son intérêt le plus immédiat, croyant ainsi minimiser son rôle et dédouaner ses complices.