Je suis intervenue sur BFM TV et LCI pour réagir à la libération sous contrôle judiciaire d’Ali Oulkadi qui fut l’un des convoyeurs de Salah Abdeslam le soir des attentats du 13 novembre 2015, comme Hamza Attou qui, lui aussi, a été libéré.
Rappelant le précédent de l’un des kamikazes du Bataclan, Samy Amimour, que même un contrôle judiciaire réputé strict n’avait pas empêché d’obtenir un nouveau passeport alors que le sien lui était confisqué, j’ai mis l’accent sur les risques de fuite que présente une telle libération.
Bien que je ne sois pas une fervente partisane de l’enfermement, j’estime qu’à tout le moins, il eût été prudent d’assigner à résidence Ali Oulkadi non auprès des siens en Belgique, mais ici en France.
Les victimes craignent légitimement de ne pas le voir comparaître devant ses juges le jour du procès.
Je déplore que Salah Abdeslam se voie ainsi accorder un statut de témoin de moralité, lui qui refusait jusqu’ici constamment de parler aux juges. Le voilà dédouanant Ali Oulkadi, qui redevient libre grâce à lui et c’est là un fait indécent.