J’ai été interviewée le lundi 13 mars au matin sur RTL par Yves Calvi, à qui j’ai fait remarquer que, dans la lutte contre la radicalisation qui amène nos jeunes au terrorisme, l’État ne peut, sous prétexte qu’il verse des subventions, se décharger de ses responsabilités sur les acteurs de la société civile et n’exercer aucun suivi ni ne demander ensuite aucun compte.
Pour indispensable que soit la contribution des associations lorsqu’elles sont aptes et formées, il est inconcevable de vouloir substituer celle-ci à l’initiative qui incombe avant tout et surtout aux pouvoirs publics et dans laquelle les services de renseignement doivent être les premiers à l’œuvre.
Bien entendu, le travail des associations telles qu’Imad pour la Jeunesse et la Paix doit être soutenu, tant il est essentiel dans la prévention qui joue un rôle aussi important que celui de la déradicalisation proprement dite.
Cependant, même en l’absence de données empiriques quant aux meilleurs moyens de combattre la radicalisation, j’estime que l’État doit être le principal responsable de l’organisation de cette lutte.