J’ai été interviewée ce soir dans Paris Direct, sur France 24, au sujet de la renonciation des avocats belge et français de Salah Abdeslam, aujourd’hui détenu à Fleury-Mérogis, à le défendre.
J’ai rappelé quelle était la dangerosité de Salah Abdeslam, mais aussi sa versatilité puisqu’il n’a cessé de tromper magistrats et victimes depuis son arrestation en Belgique, ayant affirmé dans un premier temps qu’il parlerait pour invoquer en fin de compte un droit au silence.
Ses anciens avocats mettaient en avant pour le défendre qu’il était détenu dans des conditions «dégradantes». J’ai souligné qu’ils avaient eux-mêmes saisi sur ce point la justice administrative, laquelle avait considéré que les mesures exceptionnelles visant leur client étaient justifiées, et non pas «dégradantes».
Enfin, j’ai conclu sur l’essentiel aux yeux de mes clients : même s’il ne parle pas, même s’il décide de ne pas prendre un nouvel avocat, Salah Abdeslam doit subir son procès. Il doit se retrouver au banc des accusés, car c’est là qu’est sa place.