J’ai été interviewée en direct par Sonia Mabrouk dans Les Voix de l’Info, sur CNews, le 4 juin à 18H30.

J’ai rappelé que j’étais bien sûr opposée à tout jugement inique, en tout cas contraire aux normes internationales, de personnes ayant rejoint Daesh en Irak et en Syrie, car ces jugements risquent de transformer ces personnes en victimes d’injustices, alors que les seules victimes du terrorisme, ce sont les personnes frappées par les attentats et non celles qui s’y livrent.

Melina Boughedir avait rejoint Daesh en toute connaissance de cause, elle savait très bien qu’il s’agissait d’un groupe terroriste, et même le fait qu’elle n’ait pas personnellement pris part à des combats ou des attentats ne l’exonère en rien de sa responsabilité en la matière.

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Comme le veut la jurisprudence récente de la Cour de cassation, une femme qui suit son époux jihadiste en Syrie, même sans intentions jihadistes, n’est pas moins susceptible que lui d’être jugée pour association de malfaiteurs à des fins terroristes. D’où l’importance de souligner que le «biais de genre» dont jouissaient les femmes en matière de terrorisme appartient désormais au passé.

En revanche, la question des enfants nés sur place, ou amenés très jeunes au «califat» de Daesh pose un problème majeur. Ne faisons pas d’eux les enfants de la terreur, mais de la lumière.

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